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Bévilard, Temple
samedi 28 octobre, 20h
Bienne, église du Pasquart
dmanche 29 octobre, 17h
Religioso
Mozart -
Oeuvres religieuses pour soprano, choeur, cordes et orgue
Karine Lavorel, soprano -
Après son incursion appréciée dans le monde de l'opéra, le choeur Arpège retourne vers un répertoire qui lui est plus familier: la musique religieuse. En l'occurrence, ce sont des oeuvres de l'époque dite "classique" qui sont au programme, avec trois des plus grands noms: Mozart, Haydn et Schubert.
Mozart. Les oeuvres de Mozart prévues au programme sont justement célèbres, que ce soit l'Ave verum, sublime motet pour choeur, le Laudate Dominum, céleste air de soprano, ou le Kyrie de la Grande Messe en ut mineur. Dans les trois cas, l'inspiration de Mozart est au sommet.
Deux belles Messes de Haydn et de Schubert encadrent ces oeuvres du maître de Salzburg.
Haydn: Missa "Sancti Joannis de Deo", dite Petite Messe avec orgue (kleine Orgelmesse). Haydn a écrit de la musique religieuse depuis l'adolescence jusqu'au terme de sa carrière. S'agissant des Messes, il alterne entre les oeuvres de grandes dimensions et les messes brèves, comme celle proposée ici, qu'il a composée vers 45 ans, donc en pleine maturité. Elle doit son nom au solo d'orgue qui dialogue avec la soliste soprano dans le Benedictus.
Ces messes brèves ne sont pas destinées au concert, mais au service religieux, qu'il s'agit de ne pas prolonger excessivement. La forme est donc très condensée, y compris des superpositions de textes pour abréger les parties à texte important (Gloria, Credo). Ces contraintes n'enlèvent rien à la beauté de la musique, habitée, comme toujours chez Haydn, par une grâce mélodique saine et joyeuse qui fait de cette messe une pièce très appréciée. Le choeur présentera la version longue du Gloria, que Michael Haydn a composée pour la Messe de son frère.
Schubert: Messe en sol majeur. C'est là aussi une oeuvre assez brève, composée à 18 ans, probablement sur commande de sa paroisse. L'oeuvre est très vocale, avec un accompagnement charmant, mais discret, et elle permet au jeune Schubert d'exprimer son don mélodique inné. Cette oeuvre est encore pleinement typique du style classique, même si Schubert laisse apparaître par endroits la sensibilité qui lui permettra d'ouvrir les portes du romantisme musical.
Schubert témoigne dans ses Messes d'une foi qui ne se conforme pas à tous les dogmes liturgiques. Ainsi, il élude systématiquement le verset clamant l'église une, sainte, catholique et apostolique, ce qui a d'ailleurs valu à ses oeuvres d'être souvent écartées des services religieux. On peut voir là l'indépendance d'esprit dont Schubert fera preuve en composant la célèbre Messe allemande, également bien éloignée du texte canonique, mais d'un humanisme oecuménique.